Dans l’esprit de la plupart de nos contemporains, le terme de KUNG-FU est synonyme d’art martial. A l’origine, le mot « Kung-Fu » signifiait en réalité « entraînement », « discipline ». Il peut aussi désigner tout travail en voie d’achèvement, d’accomplissement, et impliquer l’idée d’excellence, de perfection. Par opposition aux « styles externes », plus orientés vers le combat, les styles internes du Kung-Fu (ou Nei Chia) sont des techniques qui visent avant tout au contrôle de l’énergie subtile ou CHI et à l’harmonisation du corps et de l’esprit. Parmi ces techniques figure d’ailleurs le TAI CHI, forme chinoise de yoga relativement bien connue du grand public.
L’objectif du Nei Chia (ou yoga taoïste) est donc relativement éloigné de celui des arts martiaux. Proche du Tomo des moines tibétains, le Nei Chia propose une série de techniques de réchauffement et de concentration qui utilisent, elle aussi, les contractions.
Les techniques de contractions-décontractions sont d’une prodigieuse efficacité thérapeutique pour améliorer l’irrigation sanguine des cellules et favoriser l’élimination des toxines accumulées au niveau des articulations ou des masses musculaires. Leur action peut-être extrêmement rapide et profonde et peut régénèrer les zones articulaires et atténuer de manière significative les lésions traumatiques telles que les entorses, foulures, tendinites, lombalgies, sciatiques ou dorsalgies. C’est pourquoi, selon certaines traditions, le Kung-Fu aurait été introduit dans l’armée chinoise afin de soigner ou de prévenir les rhumatismes.
Le Kung-Fu apporte au corps et à l’esprit la détente propice au recueillement. Les contractions préparent le corps et l’esprit à un niveau de décontraction. Il favorise également la focalisation de l’énergie physique et psychique indispensable à la concentration. C’est pourquoi le grand maître indien Paramahansa Yogananda recommandait à ses disciples d’effectuer quelques exercices de contraction avant de s’adonner à la pratique de la méditation.
Le Kung-Fu prépare à la méditation. En lui-même, il constitue déjà une forme de méditation active, aisément accessible à toutes, les personnes qui ne sont pas suffisamment préparées à d’autres formes de méditation. Parlant du Kung-Fu en tant qu’art martial, le célèbre Bruce Lee disait que celui-ci était une véritable méditation active. S’il en est ainsi pour les styles externes, que dire des styles internes Nei Chia ?
LR
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